De là, j'ai suivi la nationale 7, jonchée d'épaves de voiture. J'ai dépassé l'aéroport d'Orly, puis j'ai quitté la nationale pour les petites routes. D'autres barrages de l'armée et de la gendarmerie entouraient l'aéroport réduit au silence. D'autres obstacles mortels qu'il a fallu contourner autant que possible. La plupart des zombies sur place portaient l'uniforme. Des gendarmes et des militaires. Déjà que je ne les ai jamais trouvés très intelligents de leur vivant. Les voir tourner en rond, le regard vide à la recherche de chair humaine m'a arraché un fou-rire. Le premier depuis un bout de temps. Comment peut-on rire dans une telle situation ? Mieux vaut en rire, moi je dis, pour éviter de devenir fou. Mais si quelqu'un m'avait entendu rire à ce moment précis, alors il m'aurait très vraisemblablement traité de fou. Drôle de monde ...
J'ai atteint Juvisy au crépuscule. L'endroit avait probablement été évacué très tôt. Pas un chat. Presque aucune trace de pillages. Un ou deux zombies sur l'avenue principale mais ils ne m'ont pas vu, je pense. J'ai laissé la moto sur le bas côté et j'y ai laissé le casque. J'ai également laissé un message sur un poteau de signalisation à proximité, tagué à la bombe de peinture verte. Le message est simple : "Survivant à pied. Vers le sud. N7". Libre aux éventuels rescapés de me rejoindre.
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