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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 00:00

Dans les années 80, j'étais la terreur des cafetiers du coin. Le patron des Cheminots appelait le réparateur de flipper dès que je me pointais. On n'en voit plus beaucoup des "flips" de nos jours. Nous venions y jouer après le lycée dans les seventies, Chez Beaudoux ou au Narval. Il y avait aussi le Rallye à Juvisy et le Voltaire où je suis rarement venu (je me souviens qu'il y avait un OXO, un flipper avec des croix et des ronds comme au morpion).


Le Narval


La maison de l'ex-Chez Beaudoux devenu Les Gaulois (hotel meublé), rue de Juvisy.


La maison de l'ex-Les Cheminots, rue de Juvisy.


La maison de l'ex Voltaire, rue Voltaire (Juvisy)

Faut dire que j'étais un malin. Quand vous battiez le record du flip, vous aviez le droit à 3 parties gratuites et moi, je ne le dépassais que de quelques points à chaque fois (laissant perdre des boules exprés)... Marcel (Gouze), le patron du Narval m'avait surnommé... la mitraillette tellement, ça claquait...

Les gamins attendaient sagement que je m'en aille. J'avais mis un franc dans la fente et je laissais 15 parties au compteur une demi-heure, une heure après !!! S. l'animateur du Service Jeunesse s'en souvient encore !
Chez Beaudoux, il m'arrivait de jouer avec d'autres adultes dont un représentant en assurance. Un jour, celui-ci est venu en vendre à ma soeur et me voyant dans la cuisine, s'est exclamé : "Tiens, le Roi du Flip !".
Oui, j'étais le Pinball Wizard d'Athis !! Les anciens de ma Génération se rappellent des Who et de son chanteur Roger Daltrey dans le film Tommy de Oliver Reed. Eh ben, c'était moi (rires). Plutôt addict, je pouvais passer des heures devant un flipper (ne dites même pas "billard électrique", c'est une expression qui n'a jamais existé...).

Comme je ne fumais pas ni ne buvais, les patrons râlaient car je ne consommais jamais. Leur unique solution était d'appeler le réparateur de flip pour "mettre des aimants" (je n'ai jamais su si c'était une légende ou si c'était vrai ?). Faut dire que je connaissais les flips par coeur, je faisais corps avec la machine (aujourd'hui, si j'avais 20 ans, je serais un geek). Tellement balése que je pouvais laisser filer la boule pour qu'elle rebondisse sur la bande et revenir en jeu. Donnant des coups au millième près pour éviter que elle ne sorte sur le coté. Visant les cibles avec une dextérité terminatoresque !
Allez, je vous vois de votre oeil goguenard vous dire que j'exagère. Un peu, c'est vrai. Avec le temps. Mes carnets me ramènent à la réalité. Et les noms des flippers me reviennent en mémoire : Rack('em'up ?), Panthera (Ah ! Panthera !), Spirit (of 76 ?), Games (?). Des fois, je mettais quand même 3 francs et ne laissais que 8 parties... Et dans mon carnet de 89, je notais le nombre de francs mis avec le nombre de parties laissées sur Panthera : 3/3, 3/6, 2/7, 4/8, 2/6 etc.



Sauf que là, je tombe sur mon carnet de 1985. Mardi 21 mai : "Super-Orbit (2/25l !!). Alors là, ça vous la coupe ? (rires). La veille, j'avais laissé 18 parties au compeur ! Comme par hasard, le flip avait disparu les jours qui suivaient pour être remplacé par un Sahara L. (6/11) quand même... Ah ! Ben, non, je le retrouve le jeudi 6 Mai pour un score amusant : -1/12l car je m'en souviens maintenant : les gars rachetaient mes parties à bas prix pour pouvoir jouer...

 

 

 

J'étais aussi excellent au baby-foot. Spécialiste à l'arrière. Bon goal et super tireur par la bande. A l'époque de Platini, j'étais un des seuls à savoir faire des tirs brossés à l'avant. Je coinçais la balle et elle partait en courbe sous le regard médusé du goal adverse. C'était un champion du monde officieux qui m'avait appris ça au lycée à Paris. Son challenge, c'était de jouer les yeux fermés (si, si !) tout en vous lançant ce défi : s'il vous mettait fanny, vous deviez lui payer un pot sinon, c'est lui qui payait. C'était redoutable car c'était un spécialiste de la gamelle et du ramassage de balle dans les buts, ce qui vous coûtait un point en moins à chaque fois... Et j'étais un des rares à lui avoir tenu tête en ne concédant qu'un point !!! J'étais grâce à lui, devenu un redoutable avant car je faisais rouler la balle d'un joueur à l'autre et tirais au jugé ce qui énervait les adversaires qui ne savaient jamais où j'allais placer la balle.
 
En 2008, il n'y a plus de flip ni de bab' et les lycéens ont déserté les rades.

Toutes les photos de flipper viennent du site Bagowil et sont de Bruno Durand :
http://bagowil.free.fr/flipper/gottlieb.htm

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commentaires

C
Café BEAUDOUX rue de Juvisy, café LE VOLTAIRE avenue Voltaire...mais c'était mon très ancien quartier tout ça ! Et vous sévissiez par là !!!! ah ! jeunesse !
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