Il faut sauver la pêche et la nectarine

Les pêches et les nectarines, victimes d'une météo maussade depuis le début du mois de juin, notamment dans le nord de la France, subissent des méventes qui impliquent pour les producteurs de faibles prix de vente aux grossistes (actuellement de 0,70 à 1,40 €/kg). La France produit environ 350.000 tonnes de pêches et nectarines par an. Des opérations de ventes exceptionnelles de pêches et de nectarines par les distributeurs sont organisées dans les supermarchés ce week-end et le premier week-end d'août. Pour marquer leur soutien à cette action, les ministres de l'Economie et de l'Agriculture Christine Lagarde et Michel Barnier se rendent ce matin à l'hypermarché Carrefour d'Athis-Mons (Essonne). D'autre part, Michel Barnier recevra mercredi les représentants de la filière fruits et légumes. Mais la FNSEA estime que « ce ne sont pas les opérations de promotion et de valorisation » qui sauveront la filière. « Il incombe, explique le syndicat, à Bercy de trouver des solutions rapides pour compenser les pertes de revenus des producteurs » après que Mme Lagarde a décidé de ne pas signer pour le moment le décret d'application du « coefficient multiplicateur maximal », un système qui limite les marges en cas de crise.
L'Est Républicain

Article de La Croix

Deux ministres font la promotion des pêches
Les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et de l'Agriculture, Michel Barnier, se sont rendus samedi 28 juillet à l'hypermarché Carrefour d'Athis-Mons (Essonne) pour faire la promotion des pêches et des nectarines, victimes de méventes.
Affrontant la pluie et une cagette de nectarine sous le bras, Michel Barnier a rappelé : "Malgré le mauvais temps, il faut consommer au moins cinq fruits et légumes par jour." Il était abrité sous un auvent installé sur le parking de l'hypermarché et rempli de caisses de fruits.
Le gouvernement a autorisé des opérations de ventes exceptionnelles de pêches et de nectarines dans les supermarchés et les hypermarchés ainsi que sur les aires de stationnement de ces centres commerciaux, ce week-end de grands départs en vacances et le premier week-end d'août.

Secteur en crise

Le ministère de l'Economie avait décidé, en début de semaine, de ne pas appliquer pour le moment le mécanisme du "coefficient multiplicateur maximal", qui limite les marges en cas de crise et aurait pu aider le secteur en crise.
"Ce mécanisme existe, on peut l'utiliser", a estimé Michel Barnier, tout en préférant "encourager" la consommation des deux fruits. "Les filières agricoles et les distributeurs sont d'accord", a assuré Christine Lagarde.
Le Nouvel Obs