22 février 2010
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De mon correspondant DK (très actif !) à Athis-Mons ;-)
Une grève originale vient d'éclater à Juvisy et dans dix communes environnantes : les consommateurs de gaz de cette région viennent de fermer leurs compteurs et ont décidé de s'éclairer dorénavant « par tous les moyens possibles», tant que l'usine à gaz de Juvisy ne donnera pas à vingt centimes le mètre cube de gaz, qu'ils payent actuellement trente centimes.
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La suite sur CPA scans
Cela m'a rappelé que j'avais lu sur le site de l'Histoire de Vigneux, la terrible grève des Sablières de Vigneux/Draveil en 1908. L'Humanité avait titré en une : TUEURS D'OUVRIERS !
On peut aussi lire l'histoire sur le site Il y a un siècle :
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Au café Ranque - c’est son nom - une bagarre s’est engagée et les forces de l’ordre, submergées, ont été obligées de battre en retraite. En tentant de se dégager, quelques fonctionnaires ont sorti leur pistolet et ont fait feu. En l’air ? En direction des émeutiers déchaînés ? Peu de temps après, on relève avec horreur dix blessés et deux morts. Un jeune gars de 17 ans et un père de famille de trois enfants.
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La suite sur Il y a un siècle.
La version des anars :
Le 2 juin 1908, à Vigneux-sur-Seine, alors que les ouvriers des sablières sont en grève depuis un mois pour l'amélioration de leurs conditions de travail (douze heures par jour, les pieds dans l'eau, pour un salaire de misère), des heurts se produisent entre les grévistes et des briseurs de grèves protégés par les gendarmes. Dans l'après-midi le comité de grève qui s'est installé dans l'Hôtel-restaurant du Progrès est encerclé par les gendarmes exigeant qu'on leur livre un ouvrier qui aurait le matin même donné un coup de poing à un gendarme. Empêchés d'entrer dans le local par les grévistes, les gendarmes font usage de leurs armes, tuant deux ouvriers : Emile Goebellina (terrassier de 17 ans) et Pierre Le Foll (ouvrier charpentier de 48 ans) et blessent plus ou moins grièvement par balles neuf autres travailleurs.
Lors des funérailles de Le Foll le 4 juin, puis celles de Goebellina le 5 juin, alors que la Fédération du Bâtiment appelle à venger les camarades assassinés, des escadrons de cuirassiers patrouillent dans les rues de Vigneux, Draveil, et Villeneuve-St-Georges. Cela n'empêchera pas de nouveaux incidents de se produire auxquels les anarchistes qui soutiennent ces travailleurs précaires ne sont pas étrangers. En particulier les anarchistes individualistes groupés autour de Libertad, qui viendront de nouveau le dimanche 7 juin manifester en force au cimetière de Villeneuve-St-Georges.
Mais le pouvoir et en particulier le président du Conseil Georges Clémenceau, jouant sur le pourrissement, va de nouveau provoquer un massacre le 30 juillet 1908.
Ephéméride anarchiste