Petit topo sur ce château avec tous les documents envoyés par DK, les livres sur Athis et le classeur de MJJ. On trouve aussi les graphies Château de la Chaige, Chaisge voire Chèges.
Des Gaulois de la tribu des Parisii se fixent ensuite sur les bords de la Seine. Ils laissent derrière eux quelques vestiges - menhir, statuette - et quelques toponymes (1) : les« vingt fosses », la« fosse de la mardelle », « Chaiges» (le mot désignant ici des excavations) et le nom même du lieu, « Attegias » - les cabanes - évoquent leurs antiques constructions. Participent-ils à la défense farouche du celte Camulogène contre Labiénus, lieutenant de Jules César, en 52 avant J. C. ? C'est probable.
Athis-Mons 1890-1939 (page 17)
Le vignoble dévale le coteau, interrompu par le parc du château d'Athis et les vergers enclos de
Mons. En contrebas, l'Orge actionne deux moulins à grains et dessine avec son déversoir, le Mort-Rû, une marquetterie de paquis et de prés ourlés de saules et de peupliers. Le berger y garde le troupeau communal des « bêtes à cornes et chevalines ». Au-delà, jusqu'au chemin de halage qui longe la Seine, s'étendent à nouveau des terres labourables autour de la silhouette champêtre du manoir de Chaiges.
Athis-Mons 1890-1939 (page 34)
Entre la Seine et l'Orge s'étend un ancien fief de la Seigneurie d'Athis. Le château appartient successivement à Pierre Grassin, conseiller au Parlement de Paris et à Dom Jean de Watteville, dont l'existence fut très mouvementée.
En 1789, il est aux mains de Madame Bellot de Maisonfort dont le fermier, Cabouret, exploite une cinquantaine d'hectares. En 1839, la propriété est rattachée à celle du Comte de Montessuy, maire de Juvisy. Elle est achetée en 1926 par la Compagnie du Chemin de Fer d'Orléans qui la loue à des cheminots. Le château est détruit après la dernière guerre pour permettre l'extension de la nouvelle gare de triage de Juvisy.
Il reste à Athis-Mons la rue du Château de Chaiges.
Athis-Mons 1890-1939 (page 99)
Le corps de logis central, avec ses deux tourelles, pourrait remonter au XVe ou au XVIe siècle. Il correspond bien à un dessin du château datable de 1596. Les ailes, de style classique, sont à imputer au XVIIIe.
• Le château de Chaige était loué à des cheminots. C'était la broussaille dans le parc, mais il y avait de grands fossés herbeux où les femmes venaient s'installer pour coudre et tricoter.
Athis-Mons 1890-1939 (page 122)
Ancien fief royal dépendant de la vicomté de Montlhéry, situé entre l' Orge et la Seine ; le plan le plus ancien, dressé entre 1556 et 1625, montre un manoir fortifié entouré d' une enceinte quadrangulaire avec tours d' angle. Les bâtiments sont remaniés au 18e siècle mais conservent leur porte fortifiée. En 1839, à la veille de la construction du chemin de fer d' Orléans, la propriété est rattachée à celle du comte de Montessuy, châtelain de Juvisy. Morcelé en partie en 1901 pour la création de lotissements desservis par les rues Louise et Marguerite, le parc est amputé à nouveau lors du doublement des voies de la gare de triage de Juvisy en 1904, et une partie des bâtiments détruits. En 1926 les vestiges du domaine sont achetés par la Compagnie d' Orléans qui installe dans le corps de logis principal les logements des sous-chefs de dépôt et de gare. Ils sont détruits lors du bombardement aérien de la gare le 18 avril 1944, mais une rue du quartier du Val reconstruit garde le souvenir de son emplacement (rue du château de Chaiges).
Base Mémoire
Les Châteaux (archives municipales de MJJ)
De la sente à l'avenue.
Pour l'anecdote Marie-Noëlle Lienemann habitait (ou habite ?) cette rue.