1910 :
Source : Athis-Mons 1890-1939 D. Treuil / J-M Moriceau
On trouve d'autres images sur le site Inondation1910.free.fr et sur le site du Jardin Jovet.
1955 :
SOUVENIRS d’inondations - 1955
Le quartier de l’Avenue du Miroir, de l’Avenue de l’Orge en allant sur Athis, de la rue de la Paix à Juvisy, était réputé pour être inondable. Je me souviens de l’hiver 1930 je crois où on ne pouvait circuler qu’en bateau avec les soldats du génie ! J’étais très jeune à l’époque, mais j’ai le souvenir de passerelles qui avaient été installées par ces soldats et nous permettaient de rentrer chez nous, l’eau montant jusqu’au perron ! Nous trouvions ça très excitant…mes parents n’étaient pas du même avis, notre chat non plus, il était tombé à l’eau et n’osait plus sortir !
Ensuite, des travaux importants ont été faits. Notre maison avenue du Miroir se trouvait sur un terrain qui avait été remonté d’un bon mètre cinquante ! Mais il n’était pas rare que l’eau vienne par infiltration, curieusement quand le niveau de la Seine commençait à baisser.
En 1955, nous habitions à nouveau ce quartier, Avenue de l’Orge (dénommée ensuite Avenue du 18 avril), dans ce qu’on appelait « Les Maisons d’Etat ». Assez beaux immeubles qui avaient été construits sur JUVISY et sur ATHIS pour y reloger en priorité les personnes qui avaient été sinistrées au cours du bombardement.
Lorsqu’on a commencé à parler d’inondations, j’ai prévenu mon mari que l’eau montait très vite dans le quartier et qu’il ferait peut-être bien de monter du charbon celui-ci étant dans la cave…Il a pensé que j’avais peur et m’a répondu qu’il en monterait le soir en rentrant de son travail. Il n’a vraiment pas cru à mon histoire d’inondation (lui était de Villeneuve-le-Roi, sur la hauteur !). Mon fils aîné avait alors six ans et allait au Collège St Charles à Athis en empruntant le car du Collège qui s’arrêtait devant chez nous. Je l’ai donc laissé partir à l’école …
Il était parti depuis à peine une heure, lorsqu’en me mettant à la fenêtre, j’ai vu que l’eau montait dans les jardins et puis dans la rue ! De chez une voisine, j’ai pu téléphoner au collège pour prévenir qu’on ne laisse pas mon fils rentrer seul que quelqu’un pourrait le récupérer…ce qui a été fait. Mais moi, j’ai dû faire des allées et venues entre mon 3ème étage et la cave pour le charbon et pour essayer de protéger quelques bricoles qui ne supportaient pas l’eau ! Inutile de vous dire que je n’étais pas contente et qu’au retour de mon mari il n’a pas eu droit à un baiser de paix ! Il a bien été obligé d’admettre que j’avais raison et que l’eau montait très vite ! Nous avons été inondés en quelques heures.
Cela me rajeunissait d’une quinzaine d’années…Les soldats du Génie sont à nouveau venus et on prenait le bateau pour aller à la gare ou pour faire ses courses. J’ai vu un jour ma mère arriver dans une espèce de pirogue (enfin un truc qui ne tient pas bien sur l’eau) ; elle était conduite par son patron, un pharmacien de Juvisy, qui l’avait amenée jusque chez nous parce qu’elle s’inquiétait ! Elle avait failli se noyer une fois dans les années 30 et depuis elle avait une peur atroce de l’eau… Ce jour là, elle a fait pour nous un immense sacrifice mais c’était quand même drôle !
Comme moi quand j’étais très jeune, nos trois enfants étaient ravis de voir tout le quartier transformé en lac…Suivant l’âge, on n’a pas la même façon de voir les catastrophes… Et ce quartier n’avait pas besoin de ça. Il n’y avait pas si longtemps qu’il avait été reconstruit.
Petit souvenir parmi tant d’autres….
Geneviève 23 Août 2007
Source : Médiathèque Val d'Athis
1982 :
C'était en janvier 1982. J'habitais la Cité Bleue à l'époque. La rue Édouard Vaillant était inondée. On y circulait en barque !! Les caves étaient remplies d'eau à ras bord et EDF avait dû installer d'énormes fils électriques qui pendouillaient à la hauteur du premier étage de mon bâtiment pour l'alimenter en électricité.