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Après nous avoir raconté le 18 Avril 1944, Geneviève nous propose d'autres...
Petits souvenirs d’une période troublée….
Août 1944 - ATHIS libérée (ou…presque) -le 24 Août je crois -
Tout le monde était en effervescence, les Américains étaient entrés dans Athis.
Je quitte mon travail et enfourche ma bicyclette pour aller à ABLON où j’habitais depuis le bombardement. Tout va bien, j’ai le cœur léger pour faire cette promenade de 7 kilomètres. Le commissariat avait été évacué sur le Plateau. Je prends donc la rue de la Concorde si mes souvenirs sont exacts et je me dirige vers la Pyramide.
Tout était calme, il faisait très beau.
Je commence à traverser le Carrefour de la Pyramide …et là quelle émotion ! J’entends des balles siffler à mes oreilles, elles venaient je crois de partout ! Tous les Américains n’étaient pas arrivés, mais tous les Allemands n’étaient pas partis ce que j’ignorais bien sûr ! Et ils se tiraient dessus mutuellement !
J’étais jeune et mes réflexes étaient…ce qu’ils étaient ! La peur au ventre, je me suis mise à pédaler tellement vite pour traverser ce carrefour et attraper l’Avenue Jules Vallès que personne, pas même un champion aurait pu faire mieux. Je ne commandais pas mes jambes, elles « partaient » toutes seules ! Je ne pouvais pas freiner, je ne pouvais pas descendre de bicyclette…je serais tombée !!! Ma grande honte c’est d’avoir entendu un homme qui était dans son jardin dire : « ben dis-donc, elle n’a pas peur la petite » ! Oh que si j’avais peur !
Je ne méritais aucun compliment, ce qui me faisait pédaler, ce n’était pas le courage, mais une « trouille » atroce….
Quand j’ai enfin pu descendre de mon vélo, à hauteur du haut de la côte d’Avaucourt, je tremblais tellement que je me suis assise au bord de la route ! Impossible d’aller plus loin dans l’immédiat…Héroïne malgré moi !
Courage, fuyons !
Geneviève Cotty
Ce texte est sous référencement IDDN. Toute utilisation de celui-ci doit avoir été précédée d'une demande à l'auteur
Cité du Moulin Vert
Avenue Jean-Pierre Bénard
MJJ de la médiathèque fait l'inventaire de l'origine des noms de rue d'Athis et cherche désespérement quelque chose sur Henri Gourmelin (sûrement un aviateur puisque c'est une rue de la Cité de l'Air). Si vous en savez plus , toute info est bonne à prendre. Merci.
Ajout du 18 Août 2011 : je ne me souviens pas avoir raconté la suite de ce billet à l'apparence insignifiant. Le fils d'Henri Gourmelin m'avait contacté via le blog et je l'avais mis en relation avec ma collègue et la Maison de Banlieue pour le livre De la sente à l'avenue - Inventaire des rues de la communauté de communes "Les Portes de l'Essonne". D'où une mine de renseignements pour eux !! Dans le bouquin, on peut lire :
Henri Gourmelin (1908-1944), résistant radiotélégraphiste. Engagé dans la Marine nationale, il se spécialisa dans les transmissions, puis en 1939, entra à l'aviation civile au Bourget. Muté à Biarritz et à Pau il entra dans la Résistance en 1943 comme télégraphista pour le compte d'un réseau américain, situé dans les Pyrénes. Le 13 août 1944, il fut arrêté avec ses camarades et torturé. Sa tombe se trouve dans le carré militaire de Thiais. Il a reçu à titre posthume la Medal of Freedom des USA.