400 000 voyageurs vont se croiser dans les aérogares ce week-end. Découvrez un des coeurs stratégiques de la deuxième plate-forme française.
Coulée Verte. Paray. 11/05/2008
C'EST sans doute l'endroit le plus sensible de l'aéroport d'Orly. Un bâtiment de 39 m de haut en béton et en verre accolé à l'aérogare Sud, mélange de phare marin et de vigie. La tour de contrôle, construite en 1964, abrite quatre-vingt-dix contrôleurs qui officient par équipes de douze, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.
« Qu'il y ait entre 735 et 750 mouvements d'avions par jour comme c'est la moyenne à Orly, ou entre 775 et 780 comme c'est le cas lors des journées à forts départs, notre attention est la même, précise Christian Gonnord, chef du service exploitation de la tour de contrôle. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. » Et pour ce travail sans filet, la sélection physique est rude.
Coulée Verte. Paray. 11/05/2008
Sélection physique rude
« Ce sont les mêmes critères que pour un pilote de ligne, confie Christian Gonnord. Ensuite, c'est une visite médicale obligatoire tous les deux ans jusqu'à 40 ans, puis une tous les ans. »
Coulée Verte. Paray. 11/05/2008
Dans cette tour de onze étages, les éléments stratégiques se situent au sommet dans une organisation digne d'un ballet de danse. La tour de contrôle d'Orly prend en charge les avions à environ 50 km de l'aéroport. « Avant, c'est l'un des cinq centres régionaux de la navigation aérienne en France qui s'en occupe, explique Christian Gonnord. En l'occurrence, pour Orly, c'est le centre d'Athis-Mons. »
Coulée Verte. Paray. 15/04/2007
Tout le travail du contrôleur va consister à amener l'aéronef jusqu'à la piste d'atterrissage. Tout commence dans la « salle d'approche ». Dans cette pièce obscure, sans fenêtre, peuplée d'écrans lumineux des radars, de cartes et de micros, les contrôleurs sont les premiers à entrer en contact avec l'avion qui souhaite atterrir à Orly. Altitude, vitesse, direction... tous les paramètres sont contrôlés et modifiés pour positionner idéalement les aéronefs vers la piste d'atterrissage, en les plaçant à la queue leu leu.
Coulée Verte. Paray. 15/04/2007
A environ 15 km de la plate-forme, c'est au tour du contrôleur dit local de prendre en charge l'avion pour l'atterrissage ou, le cas échéant, le décollage. Disposant d'une vue panoramique au sommet de la tour, l'homme de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), debout, micro à la main, échange des informations avec le pilote en les répétant deux fois. Pas question de laisser place au doute. Vient enfin le contrôleur au sol, qui prend en charge l'avion sur le sol jusqu'à son point de stationnement. Des opérations qui se répètent en français ou en anglais à intervalle de 1 minute 20 environ, soit l'espace entre deux avions à l'atterrissage.
Vincent Vérier
Le Parisien