SOUVENIRS  ……… « tabagiques »  ou comment le tabac pouvait rendre de grands services !

Arrêt sur le tabac…..depuis quelques jours surtout, c’est devenu un sujet de conversation courant. Décision nécessaire pour certains, inutile pour d’autres. Il ne m’appartient pas dans ce petit récit de prendre position. Pour moi, cela me ramène à des années en arrière et comme toujours  dans ce cas, les souvenirs reviennent !
Souvenirs  d’une jeunesse qu’on aurait aimée plus agréable parfois… Mais telle quelle nous l’avons vécue et subie.

C’était fin 1944.….

Nous venions de vivre une période dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle avait été assez difficile. Les femmes avaient démontré qu’elles pouvaient être fortes et courageuses  et remplacer les hommes manquants à l’époque (prisonniers de guerre, déportés, STO etc…). Elles s’étaient également illustrées dans la Résistance. En un mot, la femme était devenue pour beaucoup de choses, l’égale de l’homme …mais oui Messieurs. Ne vous méprenez pas, je ne suis absolument pas féministe ! Toujours est-il que, pour les récompenser sans doute, on leur a octroyé le droit de vote et……..une carte de rationnement de tabac ! On avait déjà tellement de cartes pour tout, pourquoi pas celle-ci ? Je peux vous dire qu’en ce qui me concerne, c’est un grand service qu’on m’a rendu en m’octroyant du tabac … Je ne me sentais pas encore tout à fait l’égale d’un homme. Je ne fumais pas et je ne savais pas réparer mon vélo. Or habitant ABLON après le bombardement, j’allais tous les jours travailler à ATHIS  au Commissariat qui se trouvait au  bout de la rue de la Concorde ! C’était très bon pour ma santé, mais il y avait un mais….Si les gardiens de la paix et les inspecteurs « touchaient » des pneus  pour leurs vélos, moi je n’avais droit à rien et on ne pouvait pas en acheter dans le commerce. Mes collègues me donnaient donc tous leurs pneus usagés (oh combien !). C’était gentil…

Rouler avec des pneus usagés, ça évite de gaspiller, mais ça n’évite pas les crevaisons Tous les jours, je faisais une partie du chemin à pieds…Non, je n’étais pas l’égale d’un homme, j’en avais la confirmation à ma grande honte., et j’étais très heureuse qu’une âme charitable me dépanne ! Et c’est ainsi que j’ai pu constater que le tabac pouvait vous rendre service ! Quelques cigarettes….contre une rustine bien posée ou la réparation d’un pédalier qui fait des siennes. Rien ne m’était épargné…

Je n’avais alors plus à me soucier de rien, j’avais du personnel à ma disposition, qui anticipait ! Dès que j’arrivais, il y avait toujours un brave homme pour me demander si j’avais « crevé » en route. C’est fou ce que ces messieurs étaient serviables et aimables….et tellement désintéressés !

Je plaisante, c’était gentil quand même et je les en remercie encore. Tout ceci pour démontrer que s’il fut un temps où le tabac pouvait rendre des services, c’était bien ce temps-là !

Geneviève                 Montpellier, 5 janvier 2008

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Les souvenirs de Geneviève (Nouvel an)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 9)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 8)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 7)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 6)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 5)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 4)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 3)
Les souvenirs de Geneviève (Tome 2)
Les souvenirs de Geneviève (suite)
Les souvenirs de Geneviève (août 1944)
18 Avril 1944 

Pont du Bourbonnais. La grille SNCF est bouclée. Va falloir grimper par dessus pour aller sur les voies photographier les graphs. C'est sûr, 10 ans aux 3F plus 20 ans à la Cité Bleue et le naturel revient au galop... Dandylan est un vieux de banlieue. (gros éclats de rire).

Voies SNCF. 22/12/2007

Rappel  : C'est l'trip RER C quand je me prends pour Grand Corps Malade (rires)

AG du jardin Jovet. 01/02/2008

Ajout : De source sûre, Mr Lemaire aurait interrogé monsieur le maire sur l'origine de cet oeil au beurre noir. Celui-ci serait tombé sur ses lunettes qui auraient occasionné ce dommage oculaire. Cela va mieux depuis.

Vue de la rue Anthonioz de Gaulle. 24/01/2008

Avenue du 18 Avril. 27/01/2008